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Mieux comprendre le traumatisme crânien et les lésions cérébrales

Comment se définit un traumatisme cranien ?

C’est une lésion cérébrale le plus souvent causée par un violent choc à la tête. Ces chocs provoquent une perte de connaissance ou un coma, dont la profondeur et la durée influent sur la gravité des séquelles qui résultent des lésions cérébrales. La principale cause des traumatismes crâniens est représentée par les accidents de la voie publique, mais il existe aussi de nombreuses autres causes, en particulier les accidents de sports, les actes de violences, agressions, accidents de travail, accidents domestiques, suicides.

Traumatisme cranien Léger : Correspond à une perte de connaissance brève de quelques instants (moins d'une heure) et une amnésie (perte de la mémoire) du traumatisme et des instants qui suivent (amnésie post-traumatique, de durée inférieure à 24 heures). L'évolution en est le plus souvent favorable: 90% des personnes récupèrent sans séquelles, en moins de 3 à 6 mois, mais 10% gardent des séquelles plus ou moins importantes.

Traumatisme cranien Sévère : est caractérisé par un coma (score inférieur ou égal à 8 sur l'échelle de coma la plus utilisée, l'échelle de Glasgow), qui peut durer plusieurs heures ou jours. Le risque de séquelles en est beaucoup plus élevé.

Le traumatisme crânien modéré : intermédiaire entre les deux niveaux précédents, il existe des traumatismes crâniens dit modérés, dont la sévérité, est évaluée par la durée de la perte de connaissance, la profondeur du coma et la durée de l'amnésie post-traumatique.

Comment se définit une cérébro-lésion ?

C’est à l’origine une blessure plus ou moins importante du système nerveux central (le cerveau) provoquée par un évènement instantané. Les principales causes des cérébro-lésions sont représentées par un Accident Vasculaire Cérébrale (AVC), une tumeur cérébrale ou une anoxie (le cerveau a été privé d’oxygène dont il a besoin).

Quelles sont les séquelles ?

Pour les traumatismes crâniens légers, les séquelles les plus fréquentes sont le syndrome post-commotionnel associant céphalées, sensations vertigineuses, fatigue et des difficultés cognitives et émotionnelles. Ces troubles guérissent dans 90% des cas en moins de 3 à 6 mois, 10% gardent des séquelles plus ou moins importantes. Mais ces traumatismes peuvent aussi être compliqués par le retentissement psychologique de l'accident (en particulier par l'état de stress post-traumatique caractérisé par des souvenirs envahissants et répétés de l'accident ou de ses suites).


Pour les traumatismes crâniens modérés à sévères, les séquelles peuvent être plus importantes :

Séquelles sensorielles : troubles visuels (vue double ou diplopie, atteinte d'un nerf optique ou du champ visuel), perte du goût, de l'odorat, du toucher.

Séquelles physiques : il peut exister à des degrés divers des troubles de la motricité (hémiplégie, voire tétraplégie dans les cas les plus sévères), de la coordination et de l'équilibre (syndrome cérébelleux), ou des troubles orthopédiques, dans les cas les plus sévères peuvent persister des troubles vésico-sphinctériens ou de la déglutition (risque de fausse route). Des crises d'épilepsie peuvent survenir au décours, parfois relativement tardivement.

Déficits endocriniens par lésion de l'hypophyse, pouvant majorer certains troubles, en particulier la fatigue ou les troubles sexuels.

Séquelles cognitives : elles constituent la principale difficulté à la reconnaissance d'un handicap, elles sont la source de ce que l'on appelle communément le "handicap invisible" : il s'agit d'une combinaison de différents troubles associant une lenteur mentale, des troubles de l'attention, de la concentration, une difficulté à faire plusieurs choses à la fois, des troubles de la mémoire surtout antérograde, c'est à dire altérant les capacités d'apprentissage de nouvelles informations, et enfin des troubles des fonctions exécutives (difficultés de gestion de tâches nouvelles ou inhabituelles, de planification, d'organisation, d'inhibition, de raisonnement, de jugement).

Enfin il peut exister des modifications du caractère et du comportement sous forme soit d'une perte des initiatives et d'une apathie, soit au contraire d'une désinhibition, et de difficultés du contrôle du comportement pouvant mener à des actes socialement inadaptés (violence, agressivité, conduites addictives,....).

Il s'y associe souvent une anosognosie c'est à dire que les personnes ne sont pas clairement conscientes de leurs troubles. Tous ces troubles ne sont jamais isolés et interagissent pour donner des séquelles invalidantes car ils touchent aux fonctions supérieures (fonctions cognitives).

Les cas les plus graves réalisent un état d'éveil non répondant (anciennement EVC Etat Végétatif Persistant) ou un état pauci-relationnel : ces états se caractérisent par une altération persistante de la conscience, limitant totalement (éveil non répondant) ou partiellement (état pauci-relationnel) les capacités de communication et d'interaction avec l'environnement.

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